
« Enfin les vacances ! »
C’est probablement l’une des phrases les plus attendues de l’année. Et pour cause, les vacances évoquent instantanément le repos, le ralentissement… enfin, pour ceux qui ne vivent pas un burn-out parental où « vacances » rime avec « source de stress supplémentaire ».
Mais si les vacances servent à recharger nos batteries, pourquoi attendre si longtemps pour le faire ? Pourquoi s’épuiser jusqu’à la corde avant de s’octroyer ces fameuses « grandes vacances » tant espérées ?
D’après un sondage de Gaël Chatelain-Berry sur LinkedIn (Article LinkedIn) auprès de 3 500 personnes, 30 % d’entre elles déclarent arriver à l’été avec des batteries « bof », et 38 % se disent « complètement à plat ». Oui, ça pique.
Et pourtant, comme je l’expliquais dans mon Article « Qu’est-ce que le Burn-out? »,notre corps fonctionne comme une batterie : il a besoin d’être rechargé en continu. Si vous attendez qu’elle soit à plat pour agir, c’est la batterie de secours qui prend le relais… et croyez-moi, celle-là met un temps fou à se recharger.
Le burn-out, c’est un processus insidieux. Il ne frappe pas d’un coup ; il s’installe petit à petit, souvent sans qu’on s’en rende compte. C’est pourquoi instaurer une routine de ressourcement est indispensable : cela permet de recharger votre batterie au quotidien et de garder vos réserves énergétiques à un niveau sain.
Sinon, les signes avant-coureurs s’installent. D’abord, vos nuits ne suffisent plus à vous reposer. Ensuite, vos week-ends deviennent insuffisants. Et là, vous entrez dans un cercle vicieux : vous rêvez de vraies vacances pour compenser, mais une fois sur place… BAM, un petit rhume pour fêter ça (hasard ? Je ne crois pas).
Quel gâchis ! L’objectif ultime d’une année de travail acharné.
Avec le recul, je réalise que les deux années précédant mon burn-out, mes vacances étaient systématiquement ponctuées de petits soucis : rhumes, infections, migraines ophtalmiques, voire blocages de dos ! Et, à peine le travail repris, je me sentais déjà épuisée.
Plus souvent, moins longtemps
Les psychologues Moïra Mikolajczak et Isabelle Roskam ont une piste intéressante : partir plus souvent, mais moins longtemps. Pourquoi ? Parce que les bienfaits des vacances démarrent dès qu’on commence à se réjouir de partir et s’estompent généralement un mois après le retour.
L’idéal pour prévenir un burn-out (ou éviter une rechute) serait donc de faire un break de 4 jours tous les deux mois plutôt que d’attendre une unique période de 2-3 semaines dans l’année.
Pour ceux en plein burn-out, la durée du repos nécessaire dépendra évidemment de la gravité de la situation : cela peut aller de quelques semaines à plusieurs mois, voire années.
Adoptez une routine pour recharger vos batteries
En attendant vos prochaines vacances, pourquoi ne pas créer une routine de recharge continue ? Voici quelques idées :
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Routine quotidienne :
Prenez 5 minutes rien que pour vous au réveil, marchez 30 minutes (ou jardinez, dansez, bougez !), faites des pauses de respiration ou de cohérence cardiaque. Et si vous rentrez du travail, transformez le trajet en sas de décompression (chanter à tue-tête dans la voiture est un excellent remède). -
Routine hebdomadaire :
Défoulez-vous avec un sport, une promenade en forêt, ou un cours de yoga. -
Routine mensuelle :
Préparez une soirée entre amis, un dîner sans enfant ou une sortie au cinéma.
Prenez soin de vous, tout le temps
Au lieu d’attendre LE moment des grandes vacances, pensez à prendre soin de vous toute l’année. Créez votre routine anti-burn-out, et surtout, rechargez régulièrement vos batteries. Après tout, mieux vaut prévenir que… tomber en panne au bord de la route. 😊