Un peu de théorie…

La psychologie positive s’intéresse à ce qui permet aux individus de s’épanouir. Elle ne nie pas les difficultés, mais invite à cultiver ce qui va bien, même (et surtout) dans les périodes sombres comme l’épuisement ou le burn-out.

Selon Florence Servan-Schreiber, l’optimisme n’est pas un trait de caractère figé, mais un style d’interprétation :

👉 Il s’agit de savoir attribuer les événements négatifs à une situation ponctuelle plutôt qu’à sa personne ou sa vie entière.

👉 C’est une compétence que l’on peut entraîner au quotidien, en se reconnectant à ce qui nous fait du bien, ce qui nous redonne du pouvoir d’agir, même à petite échelle.

En période d’épuisement, le mental se fige dans une vision tunnel, incapable de percevoir les issues ou les ressources. L’objectif ici est d’entraîner l’esprit à remarquer ce qui va bien, ce qui fonctionne encore, et à élargir peu à peu le champ de vision.

Comprendre ce qui va bien pour aller mieux

La psychologie positive, selon Martin Seligman (l’un de ses fondateurs), ne vise pas simplement à traiter les troubles, mais à comprendre ce qui va bien et à développer nos capacités à aller mieux. Elle se différencie ainsi des approches classiques centrées sur le dysfonctionnement, en étudiant au contraire ce qui fonctionne bien et en cherchant à reproduire les conditions du bien-être.

Elle ne propose pas des « pensées positives clé en main » ou des injonctions à aller bien, mais des outils concrets pour mieux vivre ce que l’on traverse, à son rythme, selon ses choix.

Entraîner son esprit à remarquer le positif

Pratiquer la reconnaissance du positif est l’un des moyens les plus puissants pour contrer les ruminations et développer son bien-être. Il ne s’agit pas de nier la douleur, mais de rééduquer doucement notre attention à percevoir ce qui nous soutient.

Des pistes concrètes pour renforcer le bien-être:

Quand on est en épuisement, notre attention est happée par ce qui va mal. Pourtant, une partie importante de notre bien-être dépend de notre capacité à :

  • reconnaître ce qui va bien, même dans les petites choses,
  • savourer les instants de calme, de beauté ou de connexion,
  • résister aux pensées sombres en entraînant notre cerveau à percevoir autre chose que la menace.

Quelques pratiques issues de la psychologie positive:

Elles peuvent accompagner la reconstruction post-burnout ou en prévention, à pratiquer sans modération ! smile

 – Varier les sources de plaisir

Changer de point de vue, de trajet, de rythme… même légèrement, peut raviver notre capacité à ressentir du plaisir et à sortir de la routine mentale.

– Contempler la nature

Regarder un paysage comme une œuvre d’art, observer la lumière et les couleurs, nourrit notre capacité à ralentir, à habiter l’instant.

– Adopter un regard bienveillant sur les autres

Observer ce qui fonctionne chez les autres, remarquer leurs qualités ou leurs gestes positifs, nous aide aussi à sortir d’une logique critique (souvent exacerbée en période d’épuisement).

– Savoir apprécier ce qu’on a

La conscience du positif est probablement l’un des moyens les plus accessibles et profonds d’améliorer son bien-être. Cela ne demande ni technique complexe ni talent particulier – simplement un peu d’attention, de persévérance et d’ouverture.

En résumé…

La psychologie positive n’est pas une méthode magique!

C’est un entraînement doux mais puissant, pour retrouver des repères internes, relancer une dynamique de vie, et se reconnecter à ce qui nous fait du bien.

C’est une approche précieuse en cas de stress ou de burn-out, non pour nier la douleur, mais pour remettre en lumière ce qui reste vivant. Pour nous donner la force d’affronter nos difficultés…

 

Sources: 3 Kifs par jour de Florence Servan-Schreiber, Je rumine tu rumines nous ruminons de Bernard Anselem, La fabrique du bonheur, Martin Seligman